Ben Salman limoge Turki Al-Maliki après le nouveau scandale du renseignement saoudien

Pour la troisième fois, le renseignement saoudien est devenu la risée pour tous les analystes du renseignement et de la sécurité dans le monde, après avoir suscité le ridicule et la moquerie de tout le monde. Le porte-parole officiel de la coalition contre le Yémen, le général de brigade Turki Al-Maliki, s'est appuyé sur un rapport de renseignement qu'il a montré aux médias et que l'on a vu sur les écrans, pour justifier le bombardement de ce qu'il a appelé, des places fortes et des ateliers de montage de missiles balistiques. L'enregistrement vidéo qu'il a montré aux médias comme preuve concluante des activités d'Ansar-Allah dans le port de Hodeidah, qui était la cible de frappes aériennes, montrait effectivement des missiles démantelés dans un grand entrepôt.

Mais bientôt, un enregistrement est apparu dans les médias proches de l'axe de résistance, montrant cette fois le clip complet présenté par Al-Maliki. Ce qui a démontré rapidement et sans aucun doute, c’est que la vidéo coupée fait partie d'un documentaire américain tourné en Irak en 2003, et le clip du film montre des soldats américains dans l'entrepôt. Le documentaire s'appelle "Sever Clean" ce qui veut dire en anglais « Nettoyage Sévère ».

Ce n'est pas la première fois que les services secrets saoudiens se ridiculisent en fabriquant leurs films de propagande. Pas même un mois ne s'est écoulé depuis le scandale du premier enregistrement, dont le contenu prétendait que les services secrets saoudiens avaient réussi à filmer un responsable du Hezbollah libanais, donnant des instructions à un chef d'Ansar-Allah. Cependant, cette production n'a pas été un succès, car ils n'étaient pas doués pour la comédie, pour écrire le scénario ou même utiliser le dialecte libanais, qui est bien familier pour tous les arabes. Riyad voulait se moquer de l'opinion publique arabe, mais la mauvaise fabrication n'a pas vraiment servi sa cause et elle est devenue une farce pour l'opinion publique.

Les renseignements saoudiens sont devenus dans une position peu enviable, depuis qu’ils ont ébloui le monde par leur grand professionnalisme et leur professionnalisme dans le processus de liquidation du dissident Khashokgi. Tous ceux qui rencontraient Mohammed ben Salmane parmis ses homologues étrangers lui offraient des conseils dans ce domaine, bien sûr, par ironie. Et maintenant, il se classe de nouveau au premier rang mondial dans l'évaluation du renseignement grâce à ses réalisations techniques.

La différence, peut-être, cette fois, est que le Royaume ne peut plus supporter ce genre de réalisations brillantes et a relevé de sa fonction, la vitrine médiatique de la coalition pro-saoudienne contre le Yémen. Même si l'on considère que le général brigadier Al-Maliki n'est qu'un pion sur l'échiquier, son limogeage est un aveu de Ben Salmane de l'échec des médias militaires et du renseignement saoudiens.