Actualité de la défense et des industries militaires du Moyen-Orient اخبار الدفاع و الصناعات العسكرية في الشرق الاوسط
15 Novembre 2006
Téhéran est prêt à fournir des armes à l’Armée Libanaise.
Selon les autorités iraniennes, leur pays pourrait équiper le Liban en défense anti-aériens moderne pour contrer les intrusions israéliennes dans le ciel libanais.
Cette proposition a été relatée par des médias iraniens, sans que l’on sache pour autant si elle a été adressée officiellement au gouvernement libanais, ou si ce dernier en avait fait la demande. ce qui est peu probable.
L’Iran chercherait il à affirmer son statut de puissance transrégionale ? Sinon pourquoi proposer des armes à l’armée nationale et officielle du pays, à la place d’en offrir plutôt à son allié traditionnel (le Hezbollah) ?
Selon les médias spécialisés occidentaux,
Les armes DCA que Téhéran pourrait livrer à ses amis, alliés ou clients, sont de diverses natures, gammes, qualités ou provenance. Citons à titre d’exemple les missiles anti-aériens portables de fabrication iranienne, chinoise ou russe, ou même des batteries de systèmes plus complexes, tel que le Tor-M9 d’origine russe qui est sûrement copié actuellement par les iraniens.
Il ne faut pas imaginer que les dirigeants libanais vont se précipiter sur cette offre , car les libanais sont très divisés sur la question des relations avec
Cette méfiance à leur égard, les iraniens en ont conscience, C’est ce qui explique probablement leur geste. Une façon de montrer aux libanais qu’ils ne sont pas seulement solidaires avec leurs coreligionnaires du Hezbollah, mais qu’ils veulent appuyer toute les causes justes face à l’ingérence occidentale ou les ambitions israéliennes,
Dans tous les cas, c’était une brillante idée que les iraniens ont eu, en proposant d’aider l’armée libanaise, surtout au moment où
Une des conditions essentielles, pour que l’Iran soit perçue comme une grande puissance dans la région, est de montrer une certaine autosuffisance en matière de fourniture militaire.
C'est un facteur maitrisé, vu que Téhéran produit déjà 70 à 80% de ses besoins militaires, allant de la plus petite munition jusqu'au sous-marin ou divers genres d'avions.
Pour le Liban, même s'il ne souhaite pas dépendre du matériel iranien, c'est une occasion en or à éxploiter. Puisque dorénavant les occidentaux ne refuseront plus leurs armements à l'armée libanaise, de peur que ces derniers aillent chercher leurs matériels en Iran.